DEUX NOUVEAUX AVENANTS SALARIAUX DANS L’ENSEIGNEMENT PRIVÉ INDÉPENDANT

Une nouvelle augmentation de 4,5% obtenue suite à la réouverture des négociations sur les minima salariaux de branche en mai dernier, dans l’enseignement privé indépendant.

Compte tenu de l’inflation galopante ce printemps, les négociations salariales ont de nouveau été ouvertes en mai alors même que le dernier avenant salarial a été signé en mars 2022. La FNEP (Fédération nationale de l’enseignement privé, seule organisation patronale dans la branche) a dans un premier temps proposé une augmentation différenciée de 3 ou 4 % selon le montant de la rémunération minimale de branche, fixant le seuil de différenciation à 24000 € brut annuels. La Fep-CFDT a demandé au contraire une augmentation uniforme pour éviter de se retrouver ensuite avec un tassement des grilles qui, à moyen terme, peuvent devenir incohérentes avec des augmentations différenciées. D’autant que les salariés aux plus hautes qualifications ont souvent des rémunérations bien supérieures aux minima conventionnels, contrairement aux salariés les moins qualifiés qui sont la plupart du temps rémunérés aux minima.

La Fep-CFDT obtient une nouvelle augmentation de 4,5 %

La FNEP est revenue en juin avec une nouvelle proposition à 3,5 % pour tous les niveaux de qualifications (sauf pour le niveau 10 des enseignants bloqué par une position de principe de la FNEP depuis plusieurs années). La Fep-CFDT, seule organisation syndicale à faire une contreproposition, a revendiqué 5% d’augmentation en faisant valoir les chiffres de l’inflation constatée par l’INSEE. Nous avons été entendus par la FNEP qui a finalement consenti une augmentation de 4,5 %. Les employeurs ont également pris l’engagement de rouvrir les négociations dans les prochains mois si l’inflation continuait de progresser et de peser auprès de leurs membres afin qu’ils se retournent vers leurs instances durant l’automne, pour revenir sur leur positionnement de non revalorisation du niveau 10 des enseignants.

Une augmentation de 7,5% pour les salariés alignés sur les minima de branche

Cette hausse des minima s’ajoute à la hausse de 3% prévue par l’avenant n°56 (non étendu à ce jour) et l’avenant n°6 à l’accord C0 signés en décembre 2021. Avec l’avenant n°57 du 23 juin 2022 (non étendu) et l’avenant n°7 à l’accord C0 du 23 juillet 2022, les salariés (hors niveau 10 des enseignants) dont le salaire est aligné sur les minima salariaux de branche bénéficieront prochainement d’une augmentation totale de 7,5 %.

Seules 2 organisations syndicales sur les 4 représentatives dans la branche ont signé cet accord. En effet, la CGT et la CFE-CGE n’ont pas signé l’avenant n°57 du 23 juin 2022. La Fep-CFDT a signé les deux avenants qui représentent une augmentation non négligeable pour les salariés en déplorant la position ferme de la FNEP de conditionner leur application à la date d’extension par le ministère, ce qui va retarder leur entrée en vigueur. Ceci dit, la CFDT agit auprès du ministère du Travail afin d’en accélérer la procédure d’extension.

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