
« Non » aux évaluations nationales au primaire
« Depuis lundi [13 janvier 2025], nos collègues du CP font de nouveau passer aux élèves les évaluations nationales en mathématiques et français, sans aucune compensation financière ». La Fep-CFDT remet en cause l’utilité de ces évaluations dans leur forme actuelle. Elle rappelle que « ces évaluations imposent une charge de travail considérable aux enseignants qui doivent en organiser la passation et la saisie en ligne (15 minutes au moins par livret d’élève) et rencontrer les parents pour échanger avec eux sur les résultats de leurs enfants ; charge démultipliée dans les classes à double ou à plusieurs niveaux », alors même que la seule compensation est « une déduction de 6 heures sur les 36 heures d’Activités pédagogiques complémentaires (APC) ce qui pénalise, de fait, les élèves en difficulté scolaire » et « favorise le tri précoce des élèves ».
Aussi, la Fep-CFDT et la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques ont exigé « leur suppression ». Elles revendiquent des évaluations exploitables pédagogiquement, en nombre limité et rémunérées à leur juste valeur. La CFDT Éducation Formation Recherche Publiques propose aussi la possibilité de récupérer le temps passé sur les évaluations.
La CFDT dans un vœu intersyndical sur Mayotte
Les deux fédérations CFDT de l’Éducation ont rejoint un vœu soutenant la communauté éducative de Mayotte en souhaitant la remise en place du service public d’éducation dans les meilleures conditions possibles. La conclusion de ce vœu est d’ailleurs issue d’une proposition d’amendement de la CFDT. « Le Conseil supérieur de l’éducation demande au Gouvernement et aux ministres concernés, notamment à la Ministre de l’éducation nationale, d’organiser la rentrée, déjà décalée deux fois, là où les conditions de sécurité des biens et des personnes (personnels et élèves), matérielles et pédagogiques sont réunies et dès que possible ailleurs ».
Les vœux revendicatifs de la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques
De leur côté, nos camarades du public ont souhaité aux membres du CSE « écoute, bienveillance et confiance de la part du ministère de l’Éducation nationale » pour aboutir à un dialogue social de qualité. Ils ont souhaité aussi de la stabilité ministérielle à Grenelle pour que les dossiers puissent avancer, mais aussi davantage d’autonomie dans les établissements, à condition qu’on leur en donne les moyens nécessaires.
L’inclusion était aussi dans leur déclaration. « Pour 2025, nous souhaitons à l’ensemble de la communauté éducative une école réellement inclusive. Jusqu’à maintenant, on a pensé le quantitatif associé au principe de compensation principalement par des AESH maltraités, mal payés, et méprisés et mobilisés aujourd’hui avec l’ensemble de la communauté éducative pour obtenir un statut et la reconnaissance de leur métier ».
Ils ont souhaité aussi « une meilleure mixité sociale et scolaire, en prenant en compte les IPS dans les dotations des établissements qu’ils soient du public ou du privé, pour une véritable égalité des élèves et des personnels ». Pour conclure, ils demandent « le rétablissement de l’attractivité des métiers de l’Éducation nationale. Cela repose tout à la fois sur une politique salariale ambitieuse, l’amélioration des conditions de travail et une conduite des politiques publiques permettant de redonner du sens au travail ».
Caroline Brisedoux, Secrétaire nationale de la CFDT Education, Formation, Recherche Publiques
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