Début septembre, la Fep-CFDT a consulté les collègues pour connaître leur état d’esprit pour la rentrée, leurs avis sur les évaluations nationales ou les groupes de niveau.

Les évaluations nationales
60 % des collègues qui se sont exprimés se disent défavorables aux évaluations nationales nouvellement généralisées. Pour eux, elles sont difficiles à mettre en place, chronophages et stressantes pour les élèves. C’est une surcharge de travail pour les enseignants qui, en plus, n’est pas rémunérée. La pertinence des évaluations est aussi remise en doute. Jugées comme inutiles ou inadaptées, elles se font au détriment des apprentissages.
Si c’est pour faire plaisir à M. et Mme Pisa, pas d’accord !
Les groupes de niveau
D’après notre enquête, dans l’enseignement privé sous contrat, les groupes de niveau ont été mis en place à 26,7 % en 6ème et 5ème conformément au texte, et à 30% partiellement. Dans 28,8% des collèges, cela n’a pas du tout été fait. Enfin, et cela questionne, 14,5% des collègues ne savent pas si cela mis en place dans leur établissement. Cela montre une précipitation de mise en œuvre et un défaut de concertation de l’ensemble des équipes pédagogiques de la 6ème à la 3ème.
Ainsi, cette réforme s’est installée d’une manière inégale sur l’ensemble du territoire. Cela s’explique par le manque de moyens et de personnels. Il y a aussi des contraintes liées aux horaires ou à la logistique, notamment dans les petits collèges.
Sparadrap sur une jambe de bois !
L’ état d’esprit général
45,6 % des collègues sont dans un état d’esprit négatif pour cette rentrée. Cela est dû, d’après eux, aux conditions de travail et au manque de reconnaissance. S’ils déplorent le peu de changement, ils avouent que le contexte politique, spécialement l’absence de ministre en plein exercice, aggrave leur ressenti. Tout cela pèse sur la motivation, alors même qu’ils sont fortement attachés à leur métier.
Le sentiment d’un flou artistique…